La fluidité des flux routiers nord/sud constitue un enjeu important pour l’aménagement du territoire ligérien. L’Etat et les acteurs publics locaux s’interrogent sur l’opportunité de prévoir de nouveaux franchissements de la Loire.

La situation actuelle est préoccupante : le périphérique nantais assure les dessertes et franchissements pour des besoins à la fois locaux ou régionaux (90%) et nationaux (10%). Il est saturé plusieurs fois par jour.

Dans la Directive territoriale de 2006, l’Etat jugeait nécessaire d’améliorer le franchissement de la Loire par un ensemble de dispositions comprenant : l’optimisation du fonctionnement du périphérique nantais, la création de nouveaux franchissements : deux ponts urbains à l’intérieur du périphérique, un pont à Ancenis, un franchissement de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire.

La ligne de pont à l’Est de l’ile de Nantes, ponts Eric Tabarly et Léopold Sedar Senghor, est en cours d’achèvement par Nantes Métropole qui poursuit sa réflexion à l’Ouest en amont du pont de Cheviré.

Une étude de faisabilité d’un ouvrage de franchissement de l’estuaire sur un site à Paimboeuf proche du pont de Saint-Nazaire a été engagée par le Conseil général de Loire-Atlantique, compétent sur le réseau départemental. Cette étude n’a pas permis de démontrer l’intérêt de ce projet à cet endroit, du fait de son coût élevé (580M€ pour un pont et 780M€ pour un tunnel) au regard d’un potentiel de trafic faible (10 000 véhicules/jour) et des fortes contraintes environnementales du site choisi.

En 2008, le Président du Conseil régional des Pays de la Loire et le Président du Conseil général de Vendée ont sollicité le Premier Ministre, afin qu’une étude des contournements de Nantes et de la desserte entre le nord et le sud de l’agglomération nantaise soit entreprise. Pour les deux exécutifs, il relève de la responsabilité de l’Etat d’envisager l’augmentation du gabarit du pont de Cheviré, ou la construction d’un ouvrage parallèle, ainsi que toute réalisation de nature à faciliter l’accès au périphérique nantais depuis le sud-Loire.

Dans ce contexte, en mai 2010, le Président du Conseil régional des Pays de la Loire a souhaité que soient engagées par le CESE des Pays de la Loire des réflexions plus larges sur la nature et le positionnement du franchissement de l’estuaire au regard des enjeux environnementaux et financiers.