Les différentes préconisations sont centrées sur l’articulation du SPO avec l’existant dans un cadre budgétaire contraint mais aussi sur l’accessibilité et la qualité du service public de l’orientation.
On comprend aisément que ce sont les conditions de la déclinaison du service public national en région qui détermineront la réussite du projet dont les objectifs sont partagés par tous. Pour autant, la réflexion pourrait être continuée au-delà de l’articulation des niveaux national et territorial pour mieux prendre en compte ce qui ne peut pas être résolu uniquement par ce cadre législatif.
En effet, alors que l’organisation en réseaux va être maintenue, on peut par exemple s’interroger sur la capacité à faire évoluer des structures qui ont chacune leur propre tutelle nationale, leurs propres objectifs et des organisations différentes. Est-ce que le seul dynamisme de l’animation pourra y parvenir ? De même, tout en pouvant accéder aux conseils fournis par les CIO, le Fongécif et Pôle emploi, les salariés bénéficieront-ils vraiment de ce nouveau droit ? Cela supposerait une montée en puissance importante de ces structures, ce que le cadre législatif ne peut pas prévoir.
Mais c’est tout un ensemble qui doit évoluer : tant que la notion de formation professionnelle tout au long de la vie ne sera pas ancrée plus profondément dans les esprits et dans les organisations mises en place, celle d’orientation tout au long de la vie pour tous les publics ne pourra trouver son plein développement.