Le projet de PGRI comprend de nombreuses recommandations très pertinentes ayant l’avantage de donner une vision globale et homogène sur la façon d’appréhender le risque inondation par les services de l’état et les autres acteurs publics, même si l’on reste encore sur le curatif plus que sur le préventif.

La région Pays-de-la-Loire est particulièrement concernée par le risque d’inondation que ce soit pour les crues ou les submersions marines. Ainsi la mise en oeuvre du PGRI aura des conséquences importantes sur l’établissement des règles d’urbanisme, par exemple pour les zones côtières où de nombreux secteurs deviendront inconstructibles.

A l’examen de ce projet, et en prenant en compte la stratégie globale de l’état sur le risque d’inondation, Le CESER :

  1. s’interroge sur l’articulation de toutes les procédures, souvent très complexes, à mettre en oeuvre par les collectivités, pour lutter contre les risques d’inondation. Cette nécessaire articulation définissant les priorités et les calendriers devra tenir compte de l’évolution prochaine des compétences dans ce domaine (GEMAPI).
  2.  pose la question de la mobilisation des moyens financiers nécessaires dans les prochaines années, pour répondre aux différents enjeux de ces risques naturels (en particulier remise à niveau et entretien des protections existantes), dans le contexte de réchauffement climatique.
  3. émet les souhaits que soient :
    – mieux prises en compte les réalités humaines et historiques des territoires concernés par ces risques d’inondation dans l’élaboration des politiques menées,
    – mise en place une véritable stratégie de sensibilisation des populations aux risques d’inondation en particulier au niveau des communes concernées. Des exercices réguliers de prévention doivent être réalisés,
    – conservé, pour les constructions existantes, un droit d’adaptation et d’innovation dans les zones à risque de crues ou de submersion,
    – renforcées la précision, la localisation, la fiabilité, la graduation des systèmes d’alertes et l’évaluation de l’intensité des événements.
  4.  Souligne la nécessité de mettre en place des processus de concertation, en plus de l’information, avec tous les acteurs concernés (y compris la population). Ce principe de concertation devrait figurer explicitement dans le PRGI.