S’appuyer sur les corps intermédiaires : une nécessité selon Benjamin Morel, Maître de conférences à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas
Lors de la dernière Assemblée Générale de CESER de France, Benjamin Morel s’est exprimé sur l’avenir des corps intermédiaires. Il a souligné leur importance cruciale dans la dynamique politique actuelle. Il a également rappelé que la société du XIXème était pensée selon un cadre de l’action publique (1 citoyen = 1 voix).
Or, la société n’est pas qu’une addition d’individus atomisés mais bien un espace complexe qui nécessite de créer des liens. Ainsi, Benjamin Morel a plaidé pour un renforcement de la démocratie régionale fondée sur l’interconnexion sociale plutôt que sur une vision individualiste. La loi portant création des Régions et des Conseils Economiques et Sociaux en 1972 en est l’émanation concrète en faisant de l’espace régional le bon niveau de dialogue sur un plan économique & social et la bonne échelle en matière d’aménagement du territoire.
Benjamin Morel a mis en garde contre la mise à distance des corps intermédiaires, qui exacerbe la crise de représentativité. « Ignorer ces instances, c’est croire que la communication peut remplacer la politique », alerte-t-il. Face à une instabilité politique croissante, la société civile organisée doit jouer un rôle clé, tout en cherchant à inclure les voix des citoyens et citoyennes les plus éloignés du débat public.