L’engagement national pour le fret ferroviaire (16 septembre 2009) et le projet de Schéma national des infrastructures de transport (SNIT – juillet 2010) ne prévoient pas de liaison entre l’axe Saône-Rhône et la façade atlantique Nord, de Brest à La Rochelle. Cette façade représente le poumon économique de trois régions à vocation agricole et industrielle avec, notamment, trois ports : Lorient, Nantes / Saint-Nazaire et La Rochelle, dont la croissance sera liée à leur desserte logistique terrestre. Les projections d’activité estimées de ces ports dépassent 50 MT à l’horizon 2020, avec un objectif de part modale ferroviaire de l’ordre de 15-20 %, contre 5 % aujourd’hui. L’état actuel du réseau ferroviaire est incompatible avec un tel trafic. L’activité
« voyageur » va également considérablement progresser. En effet, la façade atlantique Nord constitue un bassin de vie conséquent avec des besoins de mobilité de plus en plus importants.

C’est dans ce contexte que le Conseil Régional des Pays de la Loire a sollicité le Conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire (CESE) pour réfléchir sur les grands axes ferroviaires à mettre en oeuvre, plus particulièrement sur les liaisons vers Paris et le grand Est, et leurs possibles raccordements aux lignes ferroviaires (Sud Europe Atlantique, Paris / Orléans / Clermont-Ferrand / Lyon et Bettembourg / Perpignan). Il s’agit notamment d’apprécier la faisabilité technique et financière de ces axes, au regard des enjeux de compétitivité et d’accessibilité du territoire ligérien, à leur insertion environnementale et à la rentabilité socio-économique des différentes options possibles.