En 2020, les Pays de la Loire comptaient 400 000 personnes pauvres dont 124 000 enfants, soit plus que le nombre d’habitants du département de la
Mayenne. Quel que soit « l’élément déclencheur », la pauvreté n’est pas un état mais s’inscrit dans une dynamique qui fait entrer l’individu ou la famille dans un processus de fragilisation. L’étude des cartes concernant les précarités, la pauvreté, l’état de santé, l’emploi, le niveau de formation…, démontre que ces précarités se cumulent sur les mêmes territoires, urbains comme ruraux.
Le CESER est convaincu qu’il est nécessaire d’aller au-delà de la juxtaposition d’actions réparatrices qui engendrent stigmatisation des uns et ressentiment des autres. À ce titre, il estime essentiel de concentrer les efforts sur les causes en mettant la prévention de la précarité au centre de toutes les politiques
publiques territoriales. Au cœur de la cohésion sociale et territoriale, dont les Régions sont garantes depuis la loi NOTRe, comme cheffe de file de l’aménagement du territoire et dans le cadre de ses compétences, la Région des Pays de la Loire a ici un rôle de premier plan à jouer auprès des EPCI (Etablissement Public de Coopérations intercommunale). À travers cette étude, le CESER souhaite contribuer à la réflexion régionale en apportant le regard et l’expertise de terrain de la société civile organisée.