La thématique des risques littoraux s’était trouvée au cœur des réflexions des CESER de l’Atlantiquee dans l’étude « Populations et activités sur le littoral atlantique : enjeux fonciers. Quelle gouvernance ? Avec quels outils ? ». Les CESER s’accordaient sur la nécessité d’approfondir cette question, qui s’exprime avec beaucoup d’acuité sur le littoral atlantique, avec un caractère transversal et interrégional. Sans nier l’importance des autres risques, les CESER de l’Atlantique se sont concentrés sur deux aléas spécifiques au littoral : la submersion marine et l’érosion côtière.

Lothar, Martin, Klaus, Xynthia, Dirk, Petra… Sur la période 1999-2014, la fréquence et l’intensité des événements combinées à un accroissement des enjeux ont inauguré un cycle de renforcement des politiques publiques de prévention et de gestion des risques littoraux. Paradoxalement, la perception de la vulnérabilité reste inégale selon les territoires, tant au niveau de la population que des élus. Il y a parfois un certain déni quant à la réalité des risques et les politiques de prévention souffrent d’une acceptabilité sociale assez faible.

Il est nécessaire d’entrer aujourd’hui dans une logique de responsabilisation de l’ensemble des acteurs. Des évolutions culturelles et sociétales dans l’approche du risque sont requises, ce que les CESER souhaitent accompagner et encourager.

 

Les objectifs de l’étude des CESER de l’Atlantique sont les suivants :

  • Caractériser et situer les risques sur la façade atlantique, en croisant aléas et enjeux ;
  • Explorer les conséquences économiques, sociales, environnementales, patrimoniales et culturelles des risques en l’absence de mesures de prévention,
  • Dresser un panorama des politiques et outils de prévention des risques mis en œuvre à chaque échelle de territoire, de l’échelle européenne à l’échelle communale, et identifier leurs difficultés de mise en œuvre,
  • Exposer et illustrer les avantages et limites des différentes stratégies de gestion des risques, entre « faire avec » et « faire contre »,
  • Repérer et diffuser les bonnes pratiques et les enseignements tirés des expériences passées sur la façade atlantique, y compris à l’étranger,
  • Favoriser la réflexion interrégionale et amener les Régions à coopérer plus étroitement et à mutualiser stratégies et moyens sur ce sujet,
  • Contribuer à la sensibilisation de la société civile et de l’ensemble des populations littorales sur ce sujet,
  • Réfléchir aux moyens et relais mobilisables pour développer l’éducation à la culture du risque et favoriser ainsi son appropriation.